Vivre sans pécher, c’est possible ?

Recherchez la sanctification, sans laquelle personne ne verra Dieu. Pour se sanctifier, il faut se séparer du péché, des ténèbres dans lesquels nous marchons constamment. Après quelques mois de conversion, nous nous sommes tous rendu compte qu’il est impossible avec nos propres forces de rejeter le péché. Devenir moine, vous enfermer dans un monastère ou faire vœu d’abstinence n’est pas une preuve de sainteté ni de piété. Les scandales de pédophilies des prêtres catholiques démontrent bien qu’au lieu de les emmener vers le chemin de la justice, ces moyens charnels les ont conduits dans des bassesses encore plus profondes et dans des perversions dont ils n’ont même plus honte. La vérité c’est qu’on n’échappe pas au péché en s’enfermant dans un temple ou en adoptant un mode de vie. La véritable sanctification est possible seulement par le Saint-Esprit.

Puisque nous sommes dans un monde rempli de péchés et qu’il nous est impossible d’y échapper, beaucoup d’entre nous, du moins les croyants, se sont un jour demandé s’il est possible de vivre sans pécher. Question fondamentale et capitale pour l’acquisition du Salut. Nous avons tous essayé, à travers une manière de penser, à travers ce qui se passe dans le monde et à travers nos situations personnelles de trouver des réponses à cette question.

Tous les Chrétiens savent qu’il n’y a rien de pire que le péché. Seulement, nous nous retrouvons très vite confrontés à la dure réalité : tous, d’une certaine manière, faisons le mal. Nous sommes face à cette impasse. La plupart d’entre nous avons la volonté de bien faire, mais nous n’y arrivons pas. Vous vous êtes même peut-être déjà senti condamné. En effet, nous avons tout au long de notre vie entendu que Dieu est rempli d’amour, mais qu’il ne tolère pas le péché. Nous avons tous lu que l’apôtre Jean enseignait dans son épitre qu’un enfant de Dieu ne pèche pas, et nous avons également entendu le roi Salomon affirmer qu’il n’existe aucun homme sans péchés. Mais alors, pourquoi vivre de privation et d’abstinence s’il est impossible de résister au péché ?

Sur le plan humain, il est absolument impossible de fuir le péché. Cela est impossible à l’homme, mais pas à Dieu. Notre monde est entouré de péchés et nous y vivons et grandissons dès notre naissance. De notre enfance à notre mort, nous voyons le péché, nous vivons le péché et nous ressentons le péché. Tous les hommes connaissent le mal, même si chacun l’interprète à sa manière. Toutefois, nous avons toujours tendance à nous cacher derrière cette réalité pour pécher volontairement. « Tout le monde ment, tout le monde fornique, tout le monde vole », c’est ce que nous aimons dire pour nous consoler lorsque nous péchons. Aujourd’hui, on ne peut plus porter un jugement critique sur le comportement d’une personne qui agit mal, sous peine d’être qualifié d’orgueilleux. Les chrétiens se cachent derrière ces locutions pour tolérer le mal qui se passe autour d’eux.  Nous répliquons inlassablement aussi que Dieu est amour, donc qu’il nous pardonnera toujours. C’est derrière cette réalité que les chrétiens se cachent pour vivre ouvertement dans le péché. Alors oui, il n’est pas possible à l’homme de vivre sans pécher, car d’une manière ou d’une autre, tout le monde pèche. Cependant, il est possible de vivre sans pratiquer le péché. Même si cela semble contradictoire, ce n’est pourtant pas le cas. La pratique relève d’un acte volontaire et prémédité, dans le sens où nous sommes conscients de ce que nous faisons. Notre environnement est entouré de péchés. De fait, quoi que nous fassions, nous ressentons cette pression et cette envie dans nos pensées, dans nos comportements et dans nos paroles. Cependant, il est possible de ne pas perpétuer le péché, et ce grâce au Saint-Esprit. La véritable différence entre un Chrétien et un non croyant[1] se trouve exactement à ce croisement : c’est la capacité à ne pas pratiquer le péché.

Le péché commence par la convoitise (ou l’envie), que l’on appelle aussi « tentation ». C’est à ce moment que nous avons clairement le choix de consentir à son désir ou de le refuser.

Si tu agis bien, tu relèveras ton visage. Si tu agis mal, le péché est couché à la porte et son désir se porte vers toi, mais toi, domine sur lui. Genèse 4 : 7 — BJC

Si nous refusons d’accomplir le désir de pécher, notre chair sera soumise à des tribulations parce qu’elle ressent (telle une addiction chronique) le besoin de pécher. Le mot employé dans ce verset — domination — indique qu’il ne s’agit pas seulement d’une simple abstinence, mais que cela implique un combat spirituel qu’il vous est impossible de remporter sans l’Esprit de Dieu. Si nous avons le pouvoir de dominer le péché, cela signifie que nous avons autorité sur lui. Cependant, le péché est une puissance spirituelle et non physique. Cela signifie donc qu’il faut une autorité spirituelle pour le repousser. En effet, vous ne pouvez pas résister au péché simplement par l’abstinence, car la chair de l’homme a été maudite à cause du péché d’Adam et Ève de sorte qu’aujourd’hui elle est soumise à la vanité. C’est le cas depuis que Dieu a prononcé son jugement contre eux dans Genèse 3. Nous héritons donc par la chair l’addiction irrévocable et incontrôlée de pratiquer le pécher.

À partir du moment où le Saint-Esprit peut être répandu sur tous les hommes, il n’y a plus aucune excuse à trouver pour justifier le péché. Le Saint-Esprit est l’autorité spirituelle qui nous manquait pour repousser et dire non au péché. Nous pouvons tous l’avoir en acceptant Jésus comme sauveur.

C’est parce qu’il y a plusieurs personnes qui se posent de telles questions que Jésus est venu sur terre. C’est pour pouvoir nous revêtir du Saint-Esprit qu’il accepté de mourir pour nos péchés. C’est pour proclamer cette nouvelle qu’il a établi son Église. Nous qui sommes Chrétiens, si nous nous confortons dans le péché et dans de faux raisonnements qui ne tiennent plus, nous annulant la grâce de Dieu et nous le faisons menteur. C’est à l’Église de révéler la puissance de Dieu sur terre. C’est à nous de montrer qu’il est possible de dire non au péché, nous avons un devoir de sanctification et de charité que nous ne respectons pas toujours. Au contraire, ce que nous constatons le plus souvent, c’est que les personnes les plus méchantes se trouvent souvent dans les églises. Ce que nous vivons depuis des années, c’est la tyrannie de millions de pasteur et de prêtres qui disent servir Dieu, mais qui dans les coulissent volent l’argent des fidèles, et commettent des actes immoraux. Ce n’est pas l’état de l’Église que je décris, mais c’est l’état de la chrétienté, la déchéance d’un christianisme paganisé à tous les étages. Nous avons toujours l’habitude de faire l’amalgame entre l’Église et le christianisme alors que bibliquement, aucun lien n’associe ces deux entités. L’Eglise existe parce que Jésus Christ est. La religion elle, existe par la volonté des pères fondateurs. Ce que nous devons comprendre, c’est que l’Église de Jésus Christ est indépendante d’un homme, d’une religion et d’un bâtiment. Toutes ces choses ont été conditionnées par l’homme dans le but de vouloir en faire une organisation ou une institution religieuse.