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Enseignements,  Exhorations et édifications

Lettre à mon prochain

Chers frères, chères soeurs, mon cher prochain, mon cher compagnon de service,

Avec le temps, avec le poids des années et l’expérience que nous avons pu en tirer, nous avons constaté un changement en nous. Tout donner à Jésus nous a aussi dépossédés de tout ce que nous aurions pu être dans le monde. Derrière nos jeunes années, nous avons appris à nous recentrer sur la source de nos origines : Jésus.

Nous avons puisé l’esprit de notre conversion dans une raison qui peut sembler dérisoire : nous voulions simplement voir Jésus. Les miracles, le ministère, la prophétie, le parler en langue ou le fait de tomber sous l’onction, toutes ces grâces ne prévaudront jamais sur notre volonté seule de vouloir entendre le son de sa voix. Beaucoup de chrétiens deviennent chrétiens pour avoir une belle vie, pour prospérer financièrement, pour se marier, pour ne pas être seuls. Mais un reste a accepté de donner leur « prestige », leurs ambitions, leurs vœux, au point d’accepter la maladie et de porter le poids de la solitude pour entendre le son de sa voix.

La voix de Jésus, nous ne l’entends plus dans la bouche des pasteurs. Quand nous écoutons la multitude de pasteurs, nous ne ressentons pas la voix de Jésus. Plus nous prenons de l’âge, et plus nous comprenons que ce ne sont pas les miracles ou les prodiges que nous cherchons en priorité. Ce que nous cherchons tout au long de notre vie, c’est la parole qui touche l’âme. Nous avons comme le sentiment que les églises n’ont plus le feu, la flamme du Saint-Esprit.

Au fond, les jeunes gens que nous étions avant notre conversion recherchaient une trace de Jésus. Nous ne l’avons pas trouvé durant nos années passées et c’est la raison pour laquelle nous nous étions détournés de Jésus. Comme un symbole, et assez paradoxalement, c’est en dehors des églises et des religions que Dieu s’est révélé à nous. Les églises qui devaient normalement nous présenter Jésus ont été incapables d’apporter le son de sa voix. Aujourd’hui encore, c’est le cas. Toute cette jeunesse chrétienne qui, au fond de son cœur cherche à entendre la voix de Jésus, ne la ressent pas dans les églises, et se disent : « où est Jésus ». Ce Jésus que nous cherchons chaque jour, je le vois quitter les églises une à une. Je le vois sortir des bâtiments, emmenant ses brebis dans les montagnes, dans les prés verts.

En attendant le jour propice de sa venue, que nous espérons tous, sanctifions-nous encore et encore, afin de prendre part à ce qui sera l’œuvre la plus étonnante de ce dernier siècle.

Fraternellement

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